jeudi 4 novembre 2010

Journée d'études, 13 novembre 2010 : « La formation de l'homme nouveau dans le discours révolutionnaire, 1789-1799 »


Dans le cadre du séminaire, une journée d’études sur « La formation de l'homme nouveau dans le discours révolutionnaire, 1789-1799 » est organisée le samedi 13 novembre 2010. Il s'agit de permettre un échange à la fois méthodologique et théorique entre chercheurs de deux disciplines différentes, la philosophie et l'histoire, à propos d'un des aspects idéologiques de la Révolution française; à savoir, la manière dont les acteurs de la période conçoivent la régénération individuelle et collective dans le cadre de la France nouvelle née des évènements.
Plus d’information sur Calenda

dimanche 31 octobre 2010

Journée d’études | « Marx et l’ironie de l’histoire » (Toulouse, 25 février 2011)


Marx et l’ironie de l’histoire
Actualité du matérialisme historique 
Journée d’études

Université Toulouse II – Le Mirail, Département de Philosophie
Collège International de Philosophie
 Séminaire Marx au XXIe siècle, l’esprit et la lettre, CHSPM (Paris I – Sorbonne)

Vendredi 25 février 2011
TOULOUSE, UNIVERSITE DU MIRAIL, BAT. 18, 9H-18H

L’affirmation du caractère « inévitable » de la révolution prolétarienne, et la thèse qu’elle présuppose, peu ou prou évolutionniste, selon laquelle les transformations de la civilisation à l’ère de la domination du capital seraient destinées à s’homogénéiser quasi-linéairement,  furent souvent prêtées à Marx et Engels. Et certes ceux-ci se sont-ils efforcés de diagnostiquer le mouvement réel des contradictions du capitalisme et leur tendance constitutive à produire de façon croissante des crises systémiques, et en ont-ils inféré la radicalisation exponentielle de la lutte des classes. Pourtant le propre de Marx fut d’être un radical anti-fataliste : si le capitalisme n’est ni naturel ni indépassable, rien pourtant ne garantit, à l’inverse mais dans le même sens, qu’à l’image d’une loi de la nature cette révolution ne soit à son tour inéluctable.  L’histoire est scandée par des contre-finalités, des retournements de situation, des courtcircuitages, des régressions comme des explosions libératrices qu’aucun déterminisme ne saurait ni dissoudre, ni prédire. L’histoire n’est ni contingence, ni nécessité : c’est un faire. Les hommes font l’histoire sur la base de conditions antérieures, et celle-ci ne peut s’affranchir de son ombre, mais son irréductible événementialité est à la fois l’indice et la ressource d’un sens du possible dont le XXIe siècle a déjà besoin, largement autant que jadis.

Les exposés de cette journée visent à explorer quelques conditions et quelques modalités de reconquête théorique et politique, avec Marx, de ce sens du possible, en repartant de l’idée relativement élémentaire selon laquelle l’histoire est moins un procès « sans sujet ni fin », que le procès continué de la domination de classes instruit par des sujets qui continuent d’avoir faim. Le XXe siècle semble avoir consacré l’échec des luttes ouvrières, le stalinisme semble avoir invalidé en son principe la volonté révolutionnaire, l’éternisation du capitalisme n’ayant peut-être jamais été aussi idéologiquement puissante qu’aujourd’hui. Ironie pour ironie, à moins de présupposer une loi transcendante digne des métaphysiques d’antan, il n’est pourtant pas Dit ni Ecrit que les exploités et opprimés d’aujourd’hui laisseront cette pseudo-posthistoire œuvrer ad nauseam dans leur dos. Toute actualité du « matérialisme historique » marxiste implique, avant tout autre positionnement, le refus de ce présupposé. C’est donc ce refus, et l’effort afférent pour en tirer en cohérence et en situation les leçons, qui constituera le point de départ méthodologique de la rencontre.

Le programme détaillé sera mis en ligne ultérieurement. Intervenants prévus/pressentis : Isabelle Garo (Paris, Marx au XXIe), Jean-Numa Ducange (Rouen, Marx au XXIe), Guillaume Sibertin-Blanc (UTM, CIPh), Fayçal Touati (UTM), Emmanuel Barot (UTM, CIPh, Marx au XXIe).

Pour toute information : emmanuel.barot@nordnet.fr

PLAN D’ACCES
Du centre-ville de Toulouse : Métro ligne A, direction « Basso Cambo », arrêt « Mirail-Université ».
• A la sortie du métro, poursuivre tout droit jusqu’à l’entrée du Campus. Contourner le bâtiment de l’Arche vers la droite, jusqu’au bâtiment 18.

L’accès à la salle de la rencontre sera précisé par affichage sur place.

jeudi 28 octobre 2010

Quelques nouveautés

Deux nouveaux textes ont été mis en ligne sur le site du séminaire :  

C. Leneveu « Un automne brûlant… à Nantes. Sur les manifestations et les émeutes urbaines dont Nantes a été récemment le théâtre »
Lors du mouvement social récent [novembre-décembre 1995, ndlr], cet « automne brûlant » que notre pays vient de connaître, les manifestations unitaires organisées à Nantes à l’appel de l’intersyndicale cgt, cgt-fo, fen et fsu, ont atteint une ampleur sans égale depuis 1968. On peut même dire, avec certitude, que ces manifestations – auxquelles s’est toujours associé le mouvement étudiant dans ses diverses composantes et tendances , ainsi que des lycéens des principaux établissements de l’agglomération – délimitent sur le registre de la mobilisation collective, un seuil supérieur d’implication et de participation, si l’on se remémore, ou si l’on examine, les manifestations de 1968. Ainsi, celles du 30 novembre et des 5 et 7 décembre rassemblent de 25 000 à 35 000 personnes, quant à celle du 12 décembre, qui marque le point de crête du mouvement, elle regroupe 40 000 manifestants (50 000 selon L’Humanité).


Le travail est depuis longtemps objet d'étude, mais il fait partie de ces objets récalcitrants qui se dérobent alors même qu'on croit les cerner. Sous sa forme moderne de travail salarié, il a donné lieu et donne toujours lieu à de nombreuses enquêtes et à des réflexions souvent très élaborées, mais il n'est pas certain pour autant que sa réalité profonde soit véritablement saisie. Le travail, malgré sa banalité quotidienne et sa trivialité répétitive n'est pas quelque chose d'indifférent pour les individus et les groupes sociaux. Il est à la fois un enjeu vital et un enjeu social, particulièrement pour ceux qui en sont les prestataires principaux : il leur donne en grande partie leur identité. Il ne faut donc pas s'étonner de voir qu'on lui attribue souvent des significations qui excèdent les pures considérations économiques et ergonomiques et qu'on projette sur lui beaucoup d'espoirs et de fantasmes. Le travail est à la fois dépense (physique, nerveuse) de la force de travail et activité qui doit faire sens pour celui qui l'exerce, et cela même s'il est en partie souffrance et reproduit sans cesse du non-sens. Le travail visible est en quelque sorte complété par du travail invisible, par les efforts que les individus font sur eux-mêmes pour s'y retrouver, notamment pour intérioriser les contraintes qui pèsent sur eux et transfigurer dans une certaine mesure leur propre situation.
 



 

mercredi 27 octobre 2010

Séance du 30 octobre 2010 : M. G. Meriggi, Marxisme et historiographie sociale en Italie

La prochaine séance du séminaire, aura lieu le
samedi 30 octobre 2010 

avec une intervention de
Maria Grazia MERIGGI 

Marxisme et historiographie sociale en Italie.
Entre la « formation économique et sociale » capitaliste
et les sociabilités ouvrières
 
Université Paris 1 Sorbonne, Amphithéâtre Lefebvre
(Galerie J.-B. Dumas, esc. R, 2e ét.)
Attention, en raison de travaux, l'entrée se fait par le 14, rue Cujas

L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles
 

jeudi 14 octobre 2010

annulation de la séance du 16 octobre

Etant donnée la journée nationale d'action et de manifestations contre la réforme des retraites du samedi 16 octobre 2010, la séance prévue ce jour est annulée et reportée ultérieurement

mercredi 6 octobre 2010

Première séance du séminaire 2010-2011 • 16 octobre 2010

Bernard GUERRIEN

La crise : où en est-on ?

samedi 16 octobre 2010,
de 14 à 16h

Université Paris 1-Sorbonne, amphithéâtre Lefebvre

galerie J.-B. Dumas, escalier R, 2e étage
 

(entrée  par le 17, rue de la Sorbonne, Paris 5e)


L'entrée est libre et gratuite

dans la limite des places disponibles

dimanche 19 septembre 2010

Rencontre avec David Harvey



RENCONTRE AVEC DAVID HARVEY,
théoricien de la Radical Geography
À l’occasion de la parution en français de ses ouvrages
Géographie et capital et Le nouvel impérialisme,
les éditions Les Prairies ordinaires et les éditions Syllepse
ont le plaisir de vous convier à une rencontre avec leur auteur,
jeudi 21 octobre de 18h30 à 22 h
à l’École d’architecture de Paris
60 bd de la Villette, 75019 Paris
métro Belleville ou Colonel Fabien

avec le soutien de: Actuel Marx, ContreTemps, Espaces Marx,
le Genre urbain, Séminaire « Marx au 21e siècle », Société Louise Michel

Pour plus d’informations :


dimanche 29 août 2010

Écologie, marxisme, politique…


En complément du livre de Daniel Tanuro, évoqué dans le précédent billet, signalons cet article de Fabrice Flipo sur Marx et l’écologie, à partir du livre de John Bellamy Foster, Marx’s Ecology : Materialism and Nature (Monthly Review Press, 2000) et intitulé « L’écologie politique est-elle réactionnaire ? L’enjeu des choix technologiques chez John Bellamy Foster » accessible sur le site de la revue électronique Sens public à cette adresse.

jeudi 26 août 2010

D. Tanuro | L'impossible capitalisme vert


D'un côté, trois milliards de gens vivent dans des conditions indignes de l'humanité. Enseignement, santé, énergie, eau, alimentation, mobilité, logement : individuellement leurs besoins sont modestes mais, au total, ils sont énormes. Les satisfaire n'est possible qu'en augmentant la production matérielle. De l'autre côté, deux cents ans de productivisme ont mené le système climatique au bord de l'infarctus. Éviter que les changements climatiques s'emballent et frappent des centaines de millions d'êtres humains impose de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Donc la consommation des énergies fossiles nécessaires aujourd'hui à la transformation des ressources prélevées dans l'environnement. Donc la production matérielle. Comment stabiliser le climat tout en satisfaisant le droit légitime au développement de celles et ceux qui n'ont rien, ou si peu... et qui sont en même temps les principales victimes du réchauffement ? C'est le casse-tête du siècle.
 Dans ce livre, Daniel Tanuro propose de réconcilier l'écologie et le projet socialiste, parce que le capitalisme ne saura rien résoudre. Contre les sceptiques, il montre le fonctionnement exemplaire des scientifiques au sein du GIEC, mais aussi comment les gouvernements sous-estiment en permanence ses recommandations. Il montre aussi que le marché du carbone a pour principal résultat d'enrichir et de renforcer les grands pollueurs, ceux qui ont intérêt à brûler des combustibles fossiles le plus longtemps possible.
Si l'on n'est pas capable d'articuler les luttes économiques et le combat pour la protection de l'environnement, le capitalisme causera des catastrophes sociales et environnementales de grande ampleur. Quelles erreurs ceux qui se réclament du socialisme ont-ils commises pour que cette articulation semble aujourd'hui si difficile ?

Daniel Tanuro est ingénieur agronome et environnementaliste. Il collabore au Monde diplomatique et a fondé l'ONG belge « Climat et justice sociale ».  
Préface, de Michel Husson : Pour un socialisme vert
Introduction
1. Le savoir indispensable à la décision
2. L’énormité de la chose
3. Une fausse conscience « anthropique »
4. Le nécessaire et le possible
5. Le double obstacle capitaliste
6. Une politique de gribouille
7. Le pied collé à l’accélérateur
8. Pauvres en surnombre et apprentis sorciers
9. Verdissement ou pourrissement ?
10. La seule liberté possible
Épilogue : Un espoir est né à Copenhague
 
Daniel Tanuro, L'impossible capitalisme vert. Paris : La Découverte, 2010. – 308 p. (Les Empêcheurs de penser en rond)




dimanche 25 juillet 2010

Programme 2010-2011

Le programme du séminaire 2010-2011 est désormais disponible sur le site web du séminaire Marx au 21e siècle ainsi que sur le site web du Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne (CHSPM, université Paris 1).

mercredi 14 juillet 2010

En attendant le programme…

En attendant le programme donc, qui se finalise, trois nouveaux textes sont disponibles sur le site du séminaire, dont deux consacrés à Sartre, avec notamment l'intervention de Juliette Simont au séminaire de cette année.
   
P.-U. Barranque | Penser la lutte, penser l’émancipation : Sartre et la question basque en 1971 
« Le Procès de Burgos », texte extrait du Xe et dernier tome des Situations, est probablement l’un des écrits les plus originaux que Jean-Paul Sartre ait pu consacrer à l’actualité immédiate de son époque. Ce texte fut réalisé par Sartre en 1971, afin de servir de préface à l’ouvrage du même nom, Le Procès de Burgos, écrite par l’avocate Gisèle Halimi. Nous nous doutons que la préface de Sartre est déjà originale quant à son objet. L’auteur nous y présente, en effet, un sujet d’étude des plus inattendus de la part d’un intellectuel français des années 70, à savoir la lutte du peuple basque sous la dictature franquiste. Mais, par-delà l’exotisme de cette région située aux confins de la France et de l’Espagne, nous pouvons aussi reconnaître l’originalité de ce texte sur de nombreux autres points, aux contenus plus philosophiques. Remarquons, tout d’abord, que cet article est l’un des plus parfaits exemples de ce qui fut l’une des fonctions principales de la publication des Situations : à savoir compiler les nombreux articles d’analyse de politique immédiate dans lequel Sartre excellait, à côté de ses œuvres philosophiques et littéraires proprement dites. Nous pourrions même dire que cet écrit méconnu qu’est « Le Procès de Burgos » est l’exemple même d’une pensée en situation, telle que l’a très souvent pratiquée Sartre pendant toute sa vie. Car de situations, il ne s’agit que de cela dans ce texte. Et la situation politique à l’origine de cet écrit, c’est le fameux procès des six militants basques, condamnés à mort par le pouvoir franquiste le 9 Décembre 1970, après une parodie de justice dans le tribunal militaire de Burgos. [Lire la suite]
 
J. Simont | L’être-de-classe dans l’œuvre de Sartre 
Sartre est un homme des apprentissages lents, il le sait et le revendique. Simone de Beauvoir est au contraire une femme pressée. Interrogeant Sartre, en 1974, dans un entretien intégré à La Cérémonie des adieux sous le titre « Entretien avec Jean-Paul Sartre », elle a manifestement envie de lui faire dire que dans les premières années de leur relation, ils avaient déjà tous deux pleinement conscience de ce qu’est la lutte des classes. Sartre rechigne, renâcle, nie que sa haine de la bourgeoisie, en effet présente dès La Nausée, et même avant, dans sa jeunesse à l’Ecole normale, ait été une haine à l’égard de la classe exploitante : c’était une haine des mœurs bourgeoises, un athéisme, un anticonformisme dépourvus de soubassements politiques. Il avait lu Marx, oui, très tôt, « en troisième ou quatrième année d’Ecole » (p. 481). Cela n’avait produit en lui nul bouleversement mais simplement un intérêt de très bon élève, cela lui apparaissait comme une doctrine « bien raisonnée », une théorie de plus, très ou trop bien digérée par son agile intelligence. Rien ne l’avait frappé ni marqué. Son ami Nizan s’inscrivait au PC, s’en désinscrivait, s’y réinscrivait : l’intimité et la nature de leur amitié ne s’en trouvait pas changée, comme si ces remous étaient parfaitement secondaires. Nizan, semble-t-il, ne le taraudait pas de considérations politiques. Sartre va jusqu’à dire à Simone de Beauvoir que pendant son adolescence la coexistence avec son beau-père pourtant honni, l’ingénieur Mancy, capitaine d’industrie à La Rochelle, n’avait pas été sans influencer sa vision des ouvriers, considérés par leur patron comme de grands enfants. [Lire la suite]
 A. Artous | Marx et le fétichisme De la critique de la religion à la critique de l’économie politique
« À la place de l’exploitation voilée par les illusions religieuses et politiques, (la bourgeoisie) a mis l’exploitation ouverte, éhontée, directe dans toute sa sécheresse. (…) Tout ce qui était solide, bien établi, se volatilise, tout ce qui était sacré, se trouve profané et, à la fin, les hommes sont forcés de considérer d’un œil détrompé la place qu’ils tiennent dans la vie, et de leurs rapports mutuels », proclame Le Manifeste communiste (Marx, 1963, p. 164).
L’avènement de la bourgeoisie moderne bouleverse, effectivement, les formes de domination précapitaliste dans lesquelles les rapports d’exploitation se structurent à travers des rapports de dépendance personnelle (serf, esclave, etc.) et un imaginaire religieux qui, sous des formes diverses, légitime les hiérarchies sociales par leur inscription dans un ordre surnaturel. La question est importante si l’on veut comprendre les ruptures introduites par le capitalisme. Mais, au moins à cette époque, tout se passe pour Marx comme si, ce que Max Weber appellera le désenchantement du monde était synonyme d’une marche vers la transparence des rapports sociaux rendant visible l’exploitation.
Dans Le Capital, ce n’est plus le cas. L’avènement de la production marchande porte une nouvelle forme d’opacité, lié à la généralisation d’une forme sociale particulière qui porte ses propres fantasmagories. Alors que la marchandise semble quelque chose de trivial, « c’est une chose très complexe, plein de subtilités métaphysiques et d’arguties théologiques », écrit Marx dans les pages Livre I du Capital où il se propose d’analyser « le caractère fétiche de la marchandise et son secret » (Marx, Œuvres, 1963 p. 104). [Lire la suite]

mercredi 30 juin 2010

[Parution] N. Boukharine, « L'économie politique du rentier »


L’économie marginaliste est aujourd’hui enseignée dans toutes les facultés. Les principaux ouvrages d’économie y font référence. Elle est au cœur de la théorie économique libérale. C’est aux fondements de cette théorie que s’attaque L’Économie politique du rentier. Rédigé en 1914, le manuscrit a été retrouvé et publié en 1919. Entretemps, l’auteur était devenu l’un des dirigeants de la Révolution russe.
Parue en français seulement en 1972, cette première édition est épuisée depuis de nombreuses années. Pour Pierre Naville, qui avait préfacé cette édition, « la construction du livre est très claire. Boukharine situe d’abord l’école marginale autrichienne par rapport à l’école historique et à ses précurseurs, du point de vue du caractère logique de leurs théories. On remarquera que cet exposé fait ressortir une opposition bien actuelle : celle qu’Aristote instaurait déjà entre genèse et synthèse, que l’on appelle souvent aujourd’hui histoire et structure. Boukharine expose clairement comment Marx a su combiner ces deux formes dans le jeu de l’évolution et des catégories, parce qu’il en a saisi la source où il faut ; dans le travail, qui est d’abord activité pratique, production, puis système. Il étudie ensuite tout ce qui sépare la méthodologie originelle du marginalisme (subjectivisme, individualisme, consommation) de la méthodologie marxiste (dialectique, production, objectivation). Puis il traite systématiquement de la théorie de la valeur proprement dite, du profit et de sa distribution. L’ouvrage est assez clair dans sa démarche et dans la présentation des matériaux pour qu’il soit inutile de le résumer. »

dimanche 27 juin 2010

Nouveautés (en attendant le programme)


En attendant le programme du séminaire pour 2010-2011, qui est actuellement en cours d’élaboration et qui sera naturellement publié sur le site et le blog, signalons la publication de quatre documents : un lien vers un blog dont nous avons déjà parlé ainsi que trois textes récemment mis en ligne sur le site du séminaire.
 
# un lien qui donne accès au texte intégral du livre de J.-M. Vincent, Critique du travail : le faire et l’agir (Paris : PUF, 1987)
# un texte d’actualité de S. Kouvélakis, France : une crise d’hégémonie prolongée qui a initialement paru dans le numéro 1 de la nouvelle série de Contretemps chez Syllepse.

jeudi 17 juin 2010

Critique du travail par Jean-Marie Vincent

On nous a signalé un blog sur lequel est disponible, en texte intégral, l’ouvrage de Jean-Marie Vincent, Critique du travail : le faire et l’agir qui a paru en 1987. Toute « dythirambie » mise à part – toujours un peu suspecte de trop et de mal en dire –, il demeure en effet un ouvrage important, dont on peut regretter qu’il n’ait pas encore été réédité. Puissent ces messages y contribuer.