dimanche 31 octobre 2010

Journée d’études | « Marx et l’ironie de l’histoire » (Toulouse, 25 février 2011)


Marx et l’ironie de l’histoire
Actualité du matérialisme historique 
Journée d’études

Université Toulouse II – Le Mirail, Département de Philosophie
Collège International de Philosophie
 Séminaire Marx au XXIe siècle, l’esprit et la lettre, CHSPM (Paris I – Sorbonne)

Vendredi 25 février 2011
TOULOUSE, UNIVERSITE DU MIRAIL, BAT. 18, 9H-18H

L’affirmation du caractère « inévitable » de la révolution prolétarienne, et la thèse qu’elle présuppose, peu ou prou évolutionniste, selon laquelle les transformations de la civilisation à l’ère de la domination du capital seraient destinées à s’homogénéiser quasi-linéairement,  furent souvent prêtées à Marx et Engels. Et certes ceux-ci se sont-ils efforcés de diagnostiquer le mouvement réel des contradictions du capitalisme et leur tendance constitutive à produire de façon croissante des crises systémiques, et en ont-ils inféré la radicalisation exponentielle de la lutte des classes. Pourtant le propre de Marx fut d’être un radical anti-fataliste : si le capitalisme n’est ni naturel ni indépassable, rien pourtant ne garantit, à l’inverse mais dans le même sens, qu’à l’image d’une loi de la nature cette révolution ne soit à son tour inéluctable.  L’histoire est scandée par des contre-finalités, des retournements de situation, des courtcircuitages, des régressions comme des explosions libératrices qu’aucun déterminisme ne saurait ni dissoudre, ni prédire. L’histoire n’est ni contingence, ni nécessité : c’est un faire. Les hommes font l’histoire sur la base de conditions antérieures, et celle-ci ne peut s’affranchir de son ombre, mais son irréductible événementialité est à la fois l’indice et la ressource d’un sens du possible dont le XXIe siècle a déjà besoin, largement autant que jadis.

Les exposés de cette journée visent à explorer quelques conditions et quelques modalités de reconquête théorique et politique, avec Marx, de ce sens du possible, en repartant de l’idée relativement élémentaire selon laquelle l’histoire est moins un procès « sans sujet ni fin », que le procès continué de la domination de classes instruit par des sujets qui continuent d’avoir faim. Le XXe siècle semble avoir consacré l’échec des luttes ouvrières, le stalinisme semble avoir invalidé en son principe la volonté révolutionnaire, l’éternisation du capitalisme n’ayant peut-être jamais été aussi idéologiquement puissante qu’aujourd’hui. Ironie pour ironie, à moins de présupposer une loi transcendante digne des métaphysiques d’antan, il n’est pourtant pas Dit ni Ecrit que les exploités et opprimés d’aujourd’hui laisseront cette pseudo-posthistoire œuvrer ad nauseam dans leur dos. Toute actualité du « matérialisme historique » marxiste implique, avant tout autre positionnement, le refus de ce présupposé. C’est donc ce refus, et l’effort afférent pour en tirer en cohérence et en situation les leçons, qui constituera le point de départ méthodologique de la rencontre.

Le programme détaillé sera mis en ligne ultérieurement. Intervenants prévus/pressentis : Isabelle Garo (Paris, Marx au XXIe), Jean-Numa Ducange (Rouen, Marx au XXIe), Guillaume Sibertin-Blanc (UTM, CIPh), Fayçal Touati (UTM), Emmanuel Barot (UTM, CIPh, Marx au XXIe).

Pour toute information : emmanuel.barot@nordnet.fr

PLAN D’ACCES
Du centre-ville de Toulouse : Métro ligne A, direction « Basso Cambo », arrêt « Mirail-Université ».
• A la sortie du métro, poursuivre tout droit jusqu’à l’entrée du Campus. Contourner le bâtiment de l’Arche vers la droite, jusqu’au bâtiment 18.

L’accès à la salle de la rencontre sera précisé par affichage sur place.

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