vendredi 22 mai 2015

[Parution] Antoine Artous, Tran Hai Hac, José Luis Solís González & Pierre Salama | Nature et forme de l’État capitaliste

 
L’État moderne est-il un point aveugle du marxisme ? Comprendre l’État et les mécanismes de l’exercice de la citoyenneté.

 Si on s’accorde à reconnaître l’actualité des analyses de Marx sur la mondialisation du capitalisme et la marchandisation du monde, on s’interroge souvent sur ses analyses politiques de l’État. De plus, la crise de l’État moderne oblige les marxistes à revenir sur leur analyse de l’État. Marx aurait produit une compréhension de l’économie capitaliste en oubliant la politique et donc l’État. C’est oublier que Marx, acteur politique engagé, a aussi produit des analyses pertinentes des régimes politiques de son temps. Ainsi, l’analyse du bonapartisme dans son livre Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte est-elle devenue un classique de la « science politique ». Et dans son œuvre majeure, Le Capital, il avait prévu un chapitre sur l’État qui n’a jamais vu le jour. Cependant, nombre de ses écrits analysent en profondeur l’État, sa formation,  son rôle et son fonctionnement.

Les auteurs de cet ouvrage ne se satisfont pas de ce constat. Ils reprennent à bras-le-corps la question de l’État en la confrontant à la tradition marxiste et à différents auteurs.

Antoine Artous revient d’abord sur les « difficultés » rencontrées par le marxisme dans son approche de l’État et évoque les discussions que cela a soulevé. Il critique les analyses de l’État de classe comme substance transhistorique et réexamine l’État à partir des textes du jeune Marx et du Capital. Enfin, il revient sur la question centrale du dépérissement de l’État et les interrogations que cela soulève.

Tran Hai Hac avec son « État et capital dans l’exposé du Capital » nous introduit au travail théorique de Marx dans ses divers écrits et particulièrement dans Le Capital.

José Luis Solís González nous propose ensuite une présentation des débats de l’École dite de « la dérivation » qui s’est développée dans les années 1970 et qui a influencé de nombreuses analyses.

Enfin, Pierre Salama aborde « l’État et ses particularités dans les pays émergents latino-américains ». Il nous offre ici une analyse concrète de l’incarnation étatique dans des configurations politiques et sociales différentes sur le continent sud-américain et revient sur les incidences théoriques qu’elle comporte.

L’ensemble des contributions publiées ici offre au lecteur une puissante invitation à la réflexion sur la nature des États d’aujourd’hui qui apparaissent, en France par exemple, de moins en moins comme des régulateurs sociaux et de plus en plus comme des États autoritaires, évolution qui bien entendu interroge notre démocratie.  Davantage qu’une simple exégèse de lectures de la pensée de Marx, ce livre est une invitation à réfléchir à notre avenir démocratique.

Table des matières
Introduction par Antoine Artous
1. Retour sur quelques difficultés et problèmes par Antoine Artous
2. État et capital dans l’exposé du Capital par Tran Hai Hac
3. L’État comme catégorie de l’économie politique par José Luis Solís González
4. L’État et ses particularités dans les pays émergents latino-américains par Pierre Salama


samedi 16 mai 2015

[séminaire 2014-2015] Séance du 27 mai 2015

Kevin Anderson, « Sur Marx et les sociétés non-occidentales »
à propos de son ouvrage, Marx aux antipodes (Syllepse, 2015), dont la préface est librement accessible sur le site du séminaire Marxismes au XXIe siècle (ici).

Attention :  la séance se déroulera mercredi 27 mai de 18h à 20h, à la Maison de la Recherche de l'Université de Paris-IV (28, rue Serpente, 75006 Paris, M° Odéon)


 

dimanche 10 mai 2015

[Séminaire 2014-2015] séance du 16 mai 2015

Emmanuel Renault, Sur le jeune Engels
samedi 16 mai 2015, de 16h à 18h
à l'ENS, 29 rue d'Ulm, 75005 Paris, salle 236

 À l'occasion de la parution du premier volume des écrits de jeunesse de F. Engels dans le cadre de la Grande édition Marx-Engels (GEME),