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dimanche 12 octobre 2014

[séminaire 2014-2015] Séance du 20 octobre 2014

Lundi 20 octobre 2014, de 18h à 20h,ENS Ulm,
29, rue d’Ulm 75005 Paris, salle 236

(RER Luxembourg)

Autour de l'ouvrage de Jean Ducange
 La Révolution française et l'histoire du monde.
Deux siècles de débats politiques et historiques 1815-1991
(Paris, A. Colin, 2014)
En partenariat avec le séminaire « Lectures de Marx » de l'ENS Ulm

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Depuis 1815, la question n’a cessé de hanter des générations d’historiens et responsables politiques à l’échelle internationale : comment écrire l’histoire de la Révolution française ? Marx n'a jamais rédigé d'histoire de la Révolution française ; en revanche de nombreuses traditions marxistes s'en sont inspirées tandis que bien des révolutionnaires aux XIXe et XXe siècles l'ont prise pour modèle.

Notre conférence exposera les conditions d'émergence des différentes interprétations marxistes de la Révolution française face aux autres écoles, et les débats qui les ont traversées : Jaurès, Bebel et Kautsky sur la tradition révolutionnaire ; l'analogie entre la révolution bolchevique et la « Grande Révolution » de 1789 ; le moment Front Populaire ; les écoles des pays du « socialisme réel » et le débat sur la « révolution atlantique » ; la crise des études révolutionnaires et le Bicentenaire de 1889.

jeudi 16 décembre 2010

M.-G. Meriggi | L’Historiographie sociale en Italie. Entre la « Formation économique et sociale » capitaliste et les sociabilités ouvrières



L’histoire sociale dont je vais vous parler est surtout une histoire du monde du travail et je souligne que ce champ d’études fait aujourd’hui problème ou quand même impose une réflexion préalable. Notre champ de travail est, en effet, soumis aux va-et-vient quelques fois contradictoires des orientations culturelles, citoyennes et politiques ambiantes. Les historiens italiens ont poussé probablement à l’extrême une caractéristique qui n’appartient pas qu’à eux. Très souvent l’histoire de certains partis ou cultures politiques a été assignée aux historiens du même champ, avec tous les rebondissements que ça implique. Mais ces rapports complexes entre l’histoire, la société et la politique ont embrassé des milieux beaucoup plus vastes. Un « vieux maître » de ces études, Eric J. Hobsbawm, a écrit déjà en 1974 que ce champ de travail était au point de croisement pour ainsi dire entre l’université et le monde extérieur. « [The typical labor historian] stands at a point of junction between politics and academic study, between practical commitment and theoretical understanding, between interpreting the world and changing it. For labor history is by tradition a highly political subject, and one which was for long practiced largely outside of the universities. All the studies of labor were of course political since the subject began to arouse systematic scholarly interest, say in the 1830s and the 1840s with the various enquiries into the condition of the new proletariat (1) ».


(1) E. Hobsbawn, « Labor History and Ideology », Journal of Social History, 1974, VII, p. 371-381 (le texte cité se trouve à la p. 371)