La crise est à mon sens une rationalisation irrationnelle d’un système irrationnel. L’irrationalité du système est aujourd’hui parfaitement claire: des masses de capital et de travail inutilisées, côte à côte, au coeur d’un monde rempli de besoins insatisfaits. Ceci n’est-il pas stupide? La rationalisation que le capital désire vise à rétablir les conditions d’extraction de la plus-value, à restaurer le profit. Le moyen irrationnel d’atteindre cet objectif consiste à supprimer du travail et du capital, condamnant inévitablement à l’échec la rationalisation recherchée. Voilà ce que j’entends par rationalisation irrationnelle d’un système irrationnel.
jeudi 31 décembre 2009
« Les sept moments du changement social » par David Harvey
La crise est à mon sens une rationalisation irrationnelle d’un système irrationnel. L’irrationalité du système est aujourd’hui parfaitement claire: des masses de capital et de travail inutilisées, côte à côte, au coeur d’un monde rempli de besoins insatisfaits. Ceci n’est-il pas stupide? La rationalisation que le capital désire vise à rétablir les conditions d’extraction de la plus-value, à restaurer le profit. Le moyen irrationnel d’atteindre cet objectif consiste à supprimer du travail et du capital, condamnant inévitablement à l’échec la rationalisation recherchée. Voilà ce que j’entends par rationalisation irrationnelle d’un système irrationnel.
vendredi 25 décembre 2009
« La Raison communicationnelle et les religions face au défi de la démocratie » par André Tosel
mercredi 23 décembre 2009
« Le Parti communiste français à travers le débat interne et le rôle des intellectuels (1958-1978) » par Marco Di Maggio
dimanche 20 décembre 2009
Colloque : « Puissances du communisme », université Paris 8 : 22 & 23 janvier 2010)
Société Louise Michel
vendredi 22, après-midi | 14:00
Table ronde n° 2 : Un communisme sans histoire ?
Samedi 23 matin | 09.00
dimanche 13 décembre 2009
« Engels : Le gentleman révolutionnaire » par Tristram Hunt
vendredi 11 décembre 2009
« Un nouveau pas vers la désémancipation : la stratégie de guerre civile préventive du régime sarkozien » par André Tosel
dimanche 6 décembre 2009
mardi 1 décembre 2009
Le marxisme du 20e siècle par André Tosel
lundi 30 novembre 2009
dimanche 29 novembre 2009
Liste d'information du séminaire
A bientôt
dimanche 22 novembre 2009
dimanche 15 novembre 2009
jeudi 12 novembre 2009
« Que faire, que penser de Marx aujourd'hui », Revue du MAUSS, n° 34/2009
I / Que faire, que penser de Marx aujourd’hui ?
1. Ouvertures(s) : Marx indépassable, à dépasser
Le progressisme de Marx et la politique athée. Quatre rapports possibles à Marx, par Christian Laval
La décroissance comme projet politique de gauche, par Serge Latouche
Marx, spiritualiste sans le savoir, par François Flahault
De Marx à Mauss, sans passer par de Maistre ni Maurras, par Alain Caillé et S. Dzimira
Le « côté obscur » de la valeur et le don, par Anselme Jappé
@ Crise économique globale ou crise des fondements symboliques du capitalisme ?, par Maxime Ouellet
Les intérêts de classe et les forces morales, par Benoît Malon
@ Au-delà du marxisme ? Le socialisme et l'association, par Eugène Fournière
@ Le dépassement du marxisme, par Carlo Rosselli
2. Variations critiques sur quelques thèmes marxistes : révoltes, capitalisme, classes sociales, aliénation, etc.
Ils avaient un monde à y gagner, par Paul Jorion
Pourquoi se révolte-t-on ? Identité, intérêt, action, par Christian Lazzeri
Quarante-huit thèses sur le capitalisme, par François Fourquet
Le noyau dur de la théorie sociale de Marx : du fétichisme et de ses conséquences, par Jan Spurk
@ Une nouvelle voie pour le matérialisme politique. Remarques sur l'anthropologie négative de Marx et l'anthropologie positive de Proudhon, par Bruno Frère
Crise, économie et politique : le détour par un Marx antinaturaliste, par M. Kail et R. Sobel
@ Quand l’objection de croissance révèle certains des impensés de la gauche, par Fabrice Flipo
@ L’objection de croissance manquerait-elle de conscience ?, par Jean-Marie Harribey
3. Trois égo-histoires de marxisme
Avec Marx, malgré tout, par Gérald Berthoud
Oublier Marx, par Serge Latouche
Une égo-histoire marxiste, par Alain Caillé
4. L’héritage vivant de Marx : Ardendt, Castoriadis, Gorz, Polanyi, etc...
Hannah Arendt et Karl Polanyi : le libéralisme économique, l’effondrement du politique et la société de masse, par Geneviève Azam
Karl Polanyi : une voix du siècle passé, par Michèle Cangiani
André Gorz, un marxiste existentialiste. L’histoire et le sujet de l’histoire, par Françoise Gollain
Espace public et émancipation chez Castoriadis, par Nicolas Poirier
@ Marx et l’imaginaire II. Libre revue, par Jean-Louis Prat
II / Libre revue
Sauvons l’Université : stoppons la recherche de subventions, par Rémi de Villeneuve
Du pouvoir politique et du pouvoir du don : la dialogie fractale de l’Église catholique, par Olivier Bobineau
L’écrivain sacrifié. Vie et mort de l’émission littéraire, par Patrick Tudoret
@ L’équivoque du symbolique, par Vincent Descombes
@ Bibliothèque
Les auteurs de ce numéro
Réunions-débats
Ce qu'il nous reste à déterminer, c'est le bon équilibre entre ces termes opposés. Et ce n'est pas chez les héritiers proclamés de Marx qu'on le trouvera, mais chez ceux qui s'en sont inspirés, pour le prolonger en le critiquant, comme Marx, critique impénitent, l'aurait fait lui-même : Hannah Arendt, Cornelius Castoriadis, André Gorz, Karl Polanyi et tant d'autres. Et, surtout, Marcel Mauss, de tous, curieusement, le plus proche de l'inspiration marxienne et celui qui apporte les réponses les plus profondes aux questions centrales soulevées par Marx.
Collection : Revue du M.A.U.S.S. n°34 Parution : novembre 2009 Nb de pages : 336 | Prix : 23 € ISBN : 9782707158758 Dimensions : 135 * 220 mm Façonnage : Broché |
mercredi 11 novembre 2009
« Culture & matérialisme » par Raymond Williams
samedi 7 novembre 2009
Marx : relire le Capital
Les philosophes n’ont fait jusqu’à présent qu’interpréter diversement Le Capital. Pourquoi il faut aussi le transformer. Et comment, par Jacques Bidet
Qu’y a-t-il au juste de dialectique dans Le Capital de Marx ?, par Emmanuel Renault
Loi de population du capital, biopolitique d’État, hétéronomie de la politique de classe, par Guillaume Sibertin-Blanc
Comment le capital capture le temps, par Franck Fischbach
Théorie critique et réflexivité historique, par Moishe Postone
Le sujet du « Capital », par Stéphane Legrand
dimanche 1 novembre 2009
dimanche 25 octobre 2009
lundi 19 octobre 2009
jeudi 15 octobre 2009
« Camera politica Dialectique du réalisme dans le cinéma politique et militant » par Emmanuel Barot
Une forme cinématographique du politique conforme à ce dont elle prétend traiter, finit par entrer en contradiction avec elle-même et se supprimer comme autonome, trouvant sa vérité dans son autre. Accomplissant l’esprit de la « distanciation » brechtienne, le film sabote la police qui le gouvernait, et le spectateur ne peut plus fuir, se retrancher dans le noir de la salle du cinéma ou la berçante illusion de la séparation. La politisation du film est totale : les contradictions sortent du film pour être du monde et c’est au spectateur seul qu’il incombe maintenant de décider si, oui ou non, il va se faire révolutionnaire.
dialectique du réalisme dans le cinéma politique et militant.
(Paris, Vrin, 2009 « Philosophie et cinéma »).
lundi 12 octobre 2009
dimanche 11 octobre 2009
Séminaire Cinéma, Théâtre, émancipation (1) : l’hypothèse d’un art communiste
samedi 10 octobre 2009
Archives audio et vidéo
jeudi 8 octobre 2009
« Rencontre avec Karl Marx », France Culture, 12-18 octobre
lundi 12 : A. Tosel
mardi 13 : I. Garo
mercredi 14 : J.-F. Kervégan
jeudi 15 : G. Duménil
vendredi 16 : J.-M. Harribey et L. Sève
Plus d’informations sur le site de l’émission
mercredi 7 octobre 2009
« Certains naissent de façon posthume : la survie d’Henri Lefebvre » par Stuart Elden
À sa mort en juin 1991, Henri Lefebvre lègue un remarquable héritage en terme d’écrits. Plus de soixante livres d’une recherche originale, des éditions des œuvres de Marx, Hegel, Lénine ainsi que quelques ouvrages publiés sous sa direction. Augmentent cet héritage, des contributions à des ouvrages collectifs et de nombreux articles, disséminés dans une multitude de revues et de journaux, beaucoup d’entre eux traitant de sujets non débattus dans ses écrits plus anciens. (Lire la suite)
mardi 6 octobre 2009
Nouveautés
Catherine Samary, Vaincre la pauvreté : défi démocratique du XXIe siècle
Emmanuel Barot, Sommes nous en démocratie ?
lundi 5 octobre 2009
dimanche 4 octobre 2009
contreTemps, n° 3 (septembre 2009)
ACTUALITÉ
Stathis Kouvélakis, Notes sur la séquence électorale et sociale
Sophie Béroud et Karel Yon, Face à la crise, que fait le mouvement syndical ?
L’ÉCOLE ET L’HÔPITAL NE SONT PAS DES ENTREPRISES André Grimaldi, Sauver l’hôpital public !
Daniel Bensaïd, Faut-il défendre l’université ?
Keith Dixon, De Thatcher à Pécresse
Mathieu Bonzom, Un semestre de mobilisations obstinées
INTERVENTIONS
Bruno Bosteels, La révolution de la honte
Razmig Keucheyan, Figures de la défaite
MILLE MARXISMES
Isabelle Garo, Le socialisme introuvable de Marx
Stathis Kouvélakis Hommage à Georges Labica - Parcours d'un intellectuel communiste - La violence émancipatrice
Angelo Rinaldi, La fin des faims
LIVRES EN DÉBAT Michel Lequenne Elvire Maurouard, Juifs de Martinique et Juifs portugais sous Louis XIV et Les Juifs de Saint-Domingue (Haïti)
Noëlle Burgi Philippe Marlière, La Social-démocratie domestiquée. La voie blairiste
André Tosel Stathis Kouvélakis (dir.), Y a-t-il une vie après le capitalisme ?
visitez le (très beau) site web de la revue contreTemps
« Vaincre la pauvreté : défi démocratique du XXIe siècle » par Catherine Samary
Parmi de multiples angles d’approche possibles, la crise structurelle de la mondialisation incite à prendre la « nouvelle pauvreté » comme fil conducteur d’une réflexion sur la démocratie au xxie siècle. Parce que prendre le point de vue des plus déshérités de cette planète, en tant que réalité « moderne », met en lumière l’ampleur, la profondeur du déni de démocratie que représente, en son essence, l’ordre productif capitaliste globalisé. On le soulignera ici dans ses dimensions socio-économiques, politiques et idéologiques, pour mettre en évidence l’émergence des pré-conditions d’une effective révolution démocratique. (Lire la suite)
lundi 14 septembre 2009
Programme 2009-2010 (affiche et liens)
jeudi 10 septembre 2009
mercredi 9 septembre 2009
Nouveautés
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André Tosel, Antipolis : vers l'autoliquidation de la démocratie ?
Chapitre 6 : Antipolis, vers l’autoliquidation de la démocratie ? Conjoncture : l’étouffant consensus autour de la démocratie régime – La théorie pure de la démocratie moderne : qui est le peuple ? Qui le représente ? – La révision critique de la démocratie procédurale et le marché politique néocorporatiste selon Hans Kelsen et Joseph Schumpeter – L’utopie paradoxale de la démocratie néocorporative – L’autoliquidation actuelle de la démocratie devenue autiste et autoréférentielle (Danilo Zolo) – La production du consensus par les medias – Le recours de la démocratie processus.
I. Conjoncture
La démocratie libérale représentative est la pièce essentielle du consensus de notre époque avec l’économie capitaliste. La fin du communisme soviétique a semblé un temps avoir réglé définitivement par la négative la question de possibilités alternatives. Il est devenu immoral de nourrir des soupçons sur le fondement et la portée effective de cette démocratie. Les organismes internationaux, les grandes puissances, États-Unis en tête, le droit international s’accordent pour faire du passage à la démocratie la condition de toute reconnaissance politique et de toute aide économique données à un État. L’horizon d’un État démocratique mondial semble être à l’ordre du jour.
La démocratie moderne a clôturé la question classique de la philosophie politique, celle qui traitait de la question du meilleur régime et rendait possible la recherche du bien commun et de l’excellence humaine. Elle assume son refus de toute détermination substantielle de ce bien commun et elle se contente de n’être que la méthode procédurale la plus adéquate pour rendre possible à tous les citoyens la jouissance des droits fondamentaux de liberté et d’égalité, ces acquis historiques devenus bien universel. Cette méthode est celle de la représentation et elle a pour instrument l’opinion commune, à défaut d’une impossible vérité. C’est ce que répètent ad nauseam les grands théoriciens libéraux de notre temps comme Bobbio (1984, 1991, 1999), Dahl (1989), Habermas (1992), Rawls (1993), après Kelsen (1988 et Aron (1965).
Une philosophie responsable ne peut ignorer ce résultat de l’histoire du XX° siècle, conquis sur la défaite des systèmes autocratiques. Elle ne peut davantage se limiter à une simple apologie de la démocratie contemporaine. La philosophie contemporaine en France, en particulier, a choisi majoritairement la voie de l’élaboration des principes normatifs de la démocratie libérale représentative, suivant en cela le grand mouvement néo-contractualiste initié par A Theory of Justice (1971) de John Rawls. Ainsi a-t-on voulu réaffirmer l’autonomie de la politique contre le réductionnisme économique et social dont s’était rendue coupable la théorie marxiste, elle-même discréditée par son incapacité à se délier de sa sujétion à l’État despotique et à son triple monopole, politique, économique et spirituel. Ainsi s’est-il agi de mettre à distance avec la science politique positive et son scientisme naïf. S’est imposée l’idée qu’il y avait des principes normatifs éthico-politiques qui fondent leur puissance de contrainte logique sur leur contenu propre, c’est-à-dire sur une anthropologie ontologique liant la vraie nature de l’homme aux procédures de la liberté.
Ce normativisme s’est renforcé avec la pénétration de ce que l’on a nommé la réhabilitation de la philosophie pratique, renforcement contradictoire toutefois en ce que cette thématique était souvent critique de la fondation libérale néo-contractualiste (Hannah Arendt, Leo Strauss). La conjoncture est toutefois majoritairement dominée par les débats anglo-saxons entre, d’une part, libéraux et communautariens (Mac Intyre, Sandel, Charles Taylor), libéraux radicaux (Hayek, Nozick) et libéraux sociaux (Rawls lui-même, Habermas). Ce dernier occupe une place singulière en ce qu’il combine en sa pensée une analyse des processus effectifs et une théorie normative de l’agir communicationnel, parvenant ainsi à donner à sa théorie normative de la démocratie une consistance socio-historique supérieure. Il suffit de considérer le Dictionnaire des idées politiques de Philippe Reynaud et de Stéphane Rials et le Dictionnaire des idées morales de Monique Canto-Sperber pour se rendre compte de cette écrasante dominance du normativisme libéral-social.
En France, cette orientation a pris la forme d’une inflation juridico-morale (ainsi que l’attestent les travaux notables d’Alain Renaut, Pierre Manent, Paul Ricœur, Jean-Marc Ferry et ceux des spécialistes de Hobbes, de Locke, de Constant et de Tocqueville. Le lien est rompu avec les analyses réalistes et historiques des processus économiques, politiques et sociaux, dont Raymond Aron avait été le brillant exemple libéral tout au long de sa polémique avec le marxisme. Des approches logico-empiriques comme celles de la Philosophie politique d’Éric Weil, au croisement de Kant, de Hegel et de Max Weber, ont été sans lendemain.
Un lourd silence, pour ne pas dire une crasse ignorance, recouvre en effet, du côté des philosophes français, la théorie réaliste de la démocratie. Les synthèses déjà classiques de libéraux critiques comme Pareto, Kelsen, Schumpeter, ne sont pas sollicitées pour tempérer l’ivresse normative. Carl Schmitt, probablement le théoricien conservateur le plus puisant du siècle passé, est toujours un auteur maudit en raison de son ralliement au nazisme. Plus près de nous, les interrogations autocritiques de sociologues, de juristes et de politologues libéraux, comme Ralf Dahrendorf, David Held, Danilo Zolo et Niklas Luhmann, sont superbement laissées de côté malgré leur richesse et leur pertinence. En France, en philosophie politique, seuls tentent de combiner approche normative et réalisme socio-historique des dissidents et rescapés du marxisme classique qui combinent à une autocritique de la catastrophe du communisme soviétique et des essais refondateurs de la théorie de la démocratie (Cornélius Castoriadis, philosophe de l’autonomie et Claude Lefort, penseur de l’invention démocratique, d’une part, et, de l’autre, Etienne Balibar, Jean-Marie Vincent, Jacques Rancière, Jacques Bidet, Jean Robelin et quelques autres).
Nous voudrions contribuer à réveiller de son sommeil dogmatique la théorie de la démocratie, en procédant d’abord à la reconstruction de la théorie pure de la démocratie, de ses problèmes internes et de ses apories (I). La prise en compte de ces difficultés s’est révélée dans la pratique historique des régimes démocratiques obligeant à une révision réaliste, avec la théorie de la démocratie néo-corporative (le marché politique et la démocratie définie comme « entreprise politique » selon Weber, Kelsen et Schumpeter). (II). Le cours de la réalité a rendu enfin elle-même inadéquate cette théorie qui entendait préserver l’essentiel de la procédure démocratique et de ses libertés. La crise structurale de la représentation démocratique s’est aiguisée ces derniers temps, à l’époque de la mondialisation capitaliste, dans le sens d’une crise permanente de l’entreprise démocratique, laissant apparaître le péril inédit d’une autoliquidation de la démocratie libéral-sociale sous la forme d’un régime bonapartiste soft multi-médial, véritable anti-polis contemporaine (III). En conclusion, nous évaluerons les chances et les formes d’une relance de la démocratie comme processus.
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Avant d’en venir à une exposition plus systématique, je voudrais proposer, de façon à dessein abrupt, les quelques paradoxes qui m’ont retenu et qui me paraissent susceptibles de provoquer la réflexion
1. L’objet violence possède une extension infinie et une compréhension quasi nulle.
2. la violence n’est pas un fait naturel, mais un fait culturel.
3. La fin de la rareté n’a pas mis fin à la violence.
4. La condamnation unanime de la violence n’a pas entraîné sa réduction
5. Les diagnostics critiques de la mondialisation lui sont inadéquats.
Il nous faut partir d’un constat évident. La place occupée aujourd’hui par la violence, au vrai par les violences, n’a jamais été aussi importante. Elle apparaît comme la préoccupation principale de l’humanité. Elle est vécue comme une fatalité, aboutissant à la fois à une résignation à l’ordre établi et à la fascination d’un voyeurisme de masse