[Présentation de l’éditeur]
Gramsci
en France : une série de contresens. Non, Gramsci n’est pas le
« classique » qu’ont instrumentalisé les héritiers italiens et français
du marxisme de caserne. Il n’est pas non plus, sur le bord opposé, une
pure icône du postmodernisme, limité au rôle de père des subaltern et
autres cultural studies. On ne peut pas le réduire aux concepts
« gramsciens » toujours cités, toujours les mêmes – hégémonie,
intellectuel organique, bloc historique, etc. Il faut dire que Gramsci,
si prestigieux qu’il soit, reste difficile à classer, et pas si facile à
comprendre : les Cahiers de prison ne sont pas un livre, ce sont des
notes rédigées dans les pires conditions, et il est remarquable que cet
ensemble qui s’étale sur plus de cinq ans ait tant de cohérence dans sa
circularité.
Dans le choix et la présentation des textes, ce livre a pour but de
faire comprendre l’actualité de Gramsci, son importance dans la
réflexion stratégique, dans la compréhension des crises du capitalisme,
dans l’adaptation du marxisme à la crise du mouvement ouvrier et aux
luttes anticoloniales, antiracistes, féministes et écologiques.
On y trouvera les raisons qui font aujourd’hui de l’œuvre de Gramsci un outil révolutionnaire essentiel, de l’Argentine à l’Allemagne en passant par l’Inde et l’Angleterre. Pour la France, il était grand temps.
On y trouvera les raisons qui font aujourd’hui de l’œuvre de Gramsci un outil révolutionnaire essentiel, de l’Argentine à l’Allemagne en passant par l’Inde et l’Angleterre. Pour la France, il était grand temps.
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