Comme nous l'avions indiqué plus tôt dans notre billet du 18 avril dernier, nous avons eu des problèmes avec le site internet du séminaire qui nous ont contraint à devoir le fermer provisoirement. En attendant sa réouverture prochaine. Les textes auparavant disponibles sont accessibles ici.
Pour l'équipe du séminaire
Vincent Charbonnier
samedi 17 septembre 2016
samedi 23 avril 2016
[Parution] Christophe Darmangeat | Déchiffrer le profit : trois essais d'économie marxiste
Déchiffrer le profit, c’est révéler la nature de cette quantité qui
gouverne l’économie mondiale et, avec elle, l’existence de milliards
d’individus. Qu’est-ce que le profit ? Par quoi, et surtout par qui,
est-il créé ? Quels mécanismes régissent sa répartition, et comment
contribuent-ils à obscurcir son origine ? C’est à ces questions que
ce livre s’attache à répondre, en soulignant l’actualité brûlante des
découvertes réalisées il y a 150 ans par celui qui a mis à nu les
rouages cachés de la société capitaliste afin de la frapper au cœur :
Karl Marx.
À lire également son blog personnel avec des recensions de son ouvrage.
Libellés :
Boukharine,
bourgeoisie,
capitalisme,
économie,
exploitation,
marxisme,
profit
lundi 18 avril 2016
Site web du séminaire inaccessible
Le site web du séminaire est actuellement indisponible pour une durée encore indéterminée. Nous signalerons sa réouverture dès qu'elle sera effective
mercredi 2 décembre 2015
Sur la question de l'impérialisme (autour du colloque des 8 et 9 janvier 2016)
-->
Impérialisme, Empire et résistances
Flavie
Achard, Pierre Beaudet, Stéphane Chalifour, Donald Cuccioletta, Francis
Fortier, Philippe Hurteau, Thomas Chiasson-Lebel, Ghislaine Raymond.
Nouveaux cahiers du socialisme | http://www.cahiersdusocialisme.org/ |
Introduction du numéro
En 1914, l’histoire contemporaine
basculait avec la Première Guerre mondiale. Elle qui lançait le monde entier
dans un conflit d’une violence sans précédent. Cette guerre interétatique aux
accents de lutte de classe voit s’affronter différentes puissances
impérialistes dans une rivalité qui en éliminera plusieurs. C’est autour de
cette époque que le marxisme s’est d’abord intéressé avec une attention
particulière à la question de l’impérialisme.
Au moment d’assembler ce numéro, cent ans
plus tard, le parlement canadien, composé d’une majorité de conservateurs,
vient d’appuyer la participation du Canada à des bombardements aériens en Irak.
L’objectif plutôt flou est d’affaiblir un groupe armé qui opère dans la région,
l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui représenterait une
« menace à l’échelle mondiale »[1].
Cet objectif a été réaffirmé à la suite des incidents à
Saint-Jean-sur-le-Richelieu et à Ottawa en octobre dernier lorsque des
militaires ont été tués. Les services de sécurités affirment que les meurtriers
se réclamaient d’un certain islam « radical », ce qui justifierait,
selon le gouvernement, de participer encore plus à la « guerre contre le terrorisme
mondial ».
Les États-Unis sont au cœur de la coalition qui
s’engage dans cette nouvelle offensive. Capables de mobiliser en quelques semaines les forces des pays les plus
avancées contre l’ennemi désigné du jour, les États-Unis assument, une fois de
plus, un rôle central au sein d’une dynamique de police impériale. Mais ils n’agissent pas seuls. Ils
choisissent de chercher des alliés et de créer une coalition internationale, sans
toutefois s’appuyer d’abord sur les instances multilatérales existantes. Après
l’Afghanistan, l’Irak et la Lybie, de telles entreprises belliqueuses ressemblent
à une gestion à la pièce où chaque manœuvre génère une nouvelle crise.
Les États-Unis sont aussi au centre de la gestion du capitalisme mondial, et malgré
l’importance grandissante des autres blocs capitalistes (Europe, Japon) et des
pays émergeants (BRICS), ils demeurent le pivot de l’articulation mondiale du
capital. Or encore là, les États-Unis ne sont pas seuls, et malgré la
centralité du dollar, la City de Londres contrôle une très grande partie de la
finance mondiale. Dans ce domaine aussi, la réponse à la plus récente crise économique
ne semble guère offrir de solution[2],
et encore moins à long terme.
La centralité des États-Unis et
l’étendue de leur emprise constituent sans doute l’une des nouveautés de notre
époque, qui lui donne cette apparente unipolarité. Mais les États-Unis sont à
la fois tiraillés dans leur position dominante, constamment défiée, tout en
devant continuellement renouveler leurs appuis, de gré ou de force.
Quelle forme d’impérialisme sous le
capitalisme actuel ?
Pour
expliquer l’impérialisme il y a cent ans, la littérature marxiste cherchait ce
qui unit les versants économique et militaire de différentes dynamiques
nationales, et comment, sous le capitalisme, ce lien se développe en impérialisme
et en rivalités inter-impériales. Selon cette perspective, la nature expansive
du capitalisme atteint vite les limites de chaque État, et génère des pressions
incitant les États à conquérir de nouveaux espaces. Cela provoque des conflits internationaux et des guerres
(voir le texte de Radhika Desai qui revient sur ces approches).
Depuis lors, le capitalisme a évolué. De
capital financier (alliance du capital bancaire et industriel selon Hilferding)
il est devenu capitalisme «financiarisé», dans lequel la reproduction de la
logique d’ensemble du système, bien qu’ayant absolument besoin de la protection
et du soutien des États, se déroule en des flux continus de marchandises et de
capitaux qui traversent les frontières, bien souvent en demeurant hors de la
portée des États. Plus qu’il y a cent ans, le défi de saisir l’interaction des dimensions
économique et politique apparaît comme un véritable casse-tête dont le nombre
de pièces est dédoublé par la nécessité d’intégrer les dimensions culturelles
et idéologiques à la compréhension du problème. Il vaut donc la peine de
présenter plusieurs approches concurrentes qui sont au cœur des débats actuels
pour permettre de mieux les évaluer.
Quelques perspectives
Pour saisir ces tensions, entre la domination
des États-Unis et les contre-tendances à la fragmentation de l’empire d’une
part, et entre la domination économique et militaire de l’autre, il peut être
utile de regrouper les différentes perspectives présentées ici en quelques
courants. Selon un premier courant, inspiré de l’approche post-impérialiste de
Hardt et Negri, il n’y aurait plus de rivalités inter-impériales comme au temps
de la Première Guerre mondiale, mais plutôt une immense entité qu’ils
appellent Empire. Ce dernier n’étant
pas organisé autour d’un l’État, serait plutôt mu par une dynamique
déterritorialisée et décentralisée, à la fois plus diffuse et plus profonde. La
souveraineté serait organisée en réseaux sans sommet, mais maintenu par un
tissu de dirigeants : riches PDG, chefs d’États et technocrates
d’institutions internationales (voir le texte de Colette St-Hilaire). En se
recentrant sur une perspective économique, ce courant n’identifie plus
l’impérialisme comme étant le fait des États, mais plutôt celui des
corporations transnationales qui dictent leurs règles aux États de manières à
verrouiller celles-ci par des traités internationaux (voir le texte de Michel Husson).
Cette déterritorialisation trouverait également son expression dans la façon
dont se mènent les guerres contemporaines. Avec la prolifération des drônes,
les guerres ne sont plus fixées dans le temps et l’espace comme à l’époque des
tranchées. Elles se déroulent en continue et un peu n’importe où, dans un champ
de bataille globalisée dans lequel les soldats de l’un des camps sont
inatteignables (voir le texte de Stéphane Chalifour et Justine Trudeau).
Selon la seconde perspective, l’État n’aurait,
au contraire, rien perdu de son importance. Plus encore, l’empire a plus que
jamais un sommet, l’État des É.-U, qui assume le fardeau de gérer le
capitalisme global tout en cherchant à y assurer la position dominante de ses corporations
(voir le texte de Leo Panitch). Cette position de gestionnaire du capitalisme
mondialisé n’est toutefois pas directement liée à la domination militaire qu’exerce
ce pays, qui répond plutôt à une logique d’expansion territoriale (voir le
texte de Maya Pal). Malgré leurs nombreux points de contact, ces deux logiques doivent
être comprises comme étant autonomes l’une de l’autre.
Cette domination des États-Unis ne pourrait n’être
que passagère, et y accorder trop d’importance risquerait, comme l’arbre, de
dissimuler la forêt toute entière. C’est ce que suggère une troisième approche selon
laquelle la position des États-Unis depuis la fin de la guerre froide n’est qu’une
situation temporaire résultant du développement inégal et combiné du
capitalisme (voir le texte de Nancy Turgeon). Les rivalités qui en découlent ne
pourront faire autrement que de provoquer un renouvellement conflictuel qui
verra un nouveau centre émerger.
Finalement, il n’est pas dit que l’impérialisme
soit le meilleur concept pour saisir ce qui est en jeu. Il y a en effet
poursuite de dynamiques coloniales (voir le texte de Pierre Beaudet), tant
internationales qu’entre différentes nations au sein d’un même pays, où l’éradication
d’une culture fait partie intégrante du programme, que ce soit en Haïti (voir
le texte de Denyse Côté) ou au Canada. Alors, la poursuite du colonialisme, ou
son renouvellement par le néocolonialisme, pourrait être des concepts plus
adéquats pour saisir les visées dominatrices.
Impérialisme canadien
Quant
à lui, le Canada n’est pas de reste. Cet allié subalterne des États-Unis est un
maillon de la chaîne impérialiste. Membre de l’OTAN, puissance (avec un
petit P) active sur divers fronts diplomatiques, militaires et économiques,
l’État canadien contribue à ériger un dispositif de contrôle toujours sous
tension. L’impérialisme canadien par ailleurs ne peut être compris sans mettre
en perspective la conquête coloniale du territoire canadien, habités par
différents peuples qui ont été soumis ou subjugués. Aujourd’hui sous gouverne
néoconservatrice, l’État canadien se propose de devenir une des têtes de pont
pour les nouvelles aventures impérialistes des États-Unis (voir le texte de Donald
Cuccioletta). Cherchant à devenir une superpuissance énergétique, il accélère
les pratiques prédatrices dans le Sud global (voir le texte de Pierre Beaulne),
mais également ici, notamment contre les populations autochtones (voir le texte
de Jen Preston). Les dominants tentent alors de justifier leur action en menant
la bataille des idées : excitant la menace islamiste, annonçant le péril
chinois, brandissant l’invasion des réfugiés, etc.
Nouvelles confrontations, nouvelles
résistances
Un
profond malaise s’exprime tant envers l’impérialisme que le capitalisme, qui ne
profitent jamais vraiment qu’au 1 %. La crise environnementale, conséquence
d’un processus d’accumulation insatiable qui détruit la terre, apparaît de plus
en plus comme le cœur des résistances. Elle survient après le ressac qui a
succédé à des années de luttes altermondialistes contre la fortification du grand
marché capitaliste mondial à travers les traités de libre-échange (voir le texte
de Nathalie Guay et Julien Laflamme). Par ailleurs, les manifestations
mondiales contre l’invasion de l’Irak en 2003, bien qu’elles aient fait partie
des plus importantes manifestations internationales contre l’impérialisme,
n’ont pas réussi à freiner cette guerre dont les conséquences désastreuses
n’ont cependant pas livré les fruits attendus par l’empire (voir le texte de Michael
Picard-Hennessy). En parallèle, la vague latino-américaine vers la gauche
indique que l’extension de la domination impériale ne se fait pas sans résistances
importantes, bien que le capitalisme soit loin d’être dépassé (voir le texte de
Thomas Chiasson-LeBel). D’autres luttes qui s’expriment sous le drapeau de
l’identité communautaire ou religieuse approfondissent également les fractures
qui traversent notre monde (voir le texte de Michel Warschawski).
À
l’heure où se renouvelle l’engagement belliqueux canadien et où la récente
crise persiste et signe, ce portrait complexe et controversé de
l’impérialisme vise à alimenter le vif débat autour de cet enjeu essentiel,
sans prétendre couvrir tout le terrain qui devrait l’être. Contre lui, nous
parions sur la solidarité de ceux d’en bas, contre les dominants d’où qu’ils
soient. Ces guerres et crises périodiques viennent nous rappeler que la
domination ne se déroule pas uniquement, ni peut-être même principalement, à
l’intérieur des frontières, et que la solidarité pour y répondre doit
s’internationaliser.
[1] Déclaration de Stephen Harper rapportée dans Marie
Vastel, « Le Canada en guerre contre l’EI », Le Devoir, 4 octobre 2014,
[2] Christine Lagarde, directrice du FMI, notait
récemment que les investissements n’ont pas repris leur cours d’avant la crise,
surtout en Europe, où l’utilisation des capacités productives existantes n’a
pas atteint le niveau d’avant 2007. Voir International Monetary Fund, Global Financial Stability Report, Risk
Taking, Liquidity, and Shadow Banking, Curbing Excess while Promoting Growth.
Octobre
2014.
Libellés :
critique,
empire,
géopolitique,
impérialisme,
Politique,
socialisme
dimanche 29 novembre 2015
Colloque international | Impérialismes : approches marxistes ; Paris : 8-9 janvier 2016 [Affiche et programme]
Colloque international Impérialismes : approches marxistes
Vendredi 8 janvier -samedi 9 janvier 2016
Maison de la recherche de Paris-Sorbonne (28 rue Serpente, 75006 Paris, métro Odéon), Amphi 035 (rez-de-chaussée)
Entrée libre, inscription obligatoire à l’adresse : razmig.keucheyan@paris-sorbonne.fr
Ce colloque international se propose de
réfléchir à l'actualité du concept d'impérialisme pour comprendre le monde
contemporain. Le "nouvel ordre mondial" apparu lors de la chute
du mur de Berlin, loin de constituer l'espace global pacifié annoncé par
ses promoteurs, a au contraire vu la multiplication des interventions
impérialistes, et la montée des tensions entre grandes puissances
: au Moyen-Orient, en Ukraine, dans le Sahel ou en mer de
Chine. Dans les recherches, nombreuses, concernant l'impérialisme
aujourd'hui, des thématiques nouvelles sont développées : par exemple
la dimension écologique de l'impérialisme, l'Union européenne comme entité
néo-impériale, ou le lien entre colonialisme et production des savoirs. Le
marxisme classique et contemporain, de Marx lui-même à David Harvey, a produit
l'un des corpus de théories de l'impérialisme les plus riches existant à ce
jour. Revisiter ce corpus à la lumière des problématiques actuelles est un
moyen de renouveler les approches de l'impérialisme.
- Vendredi 8 janvier 2016, 9h30- 13h
Leo Panitch, York University : The Political Economy of American Empire
Aurélie Trouvé, AgroParisTech : Les formes de domination dans les politiques et le commerce agricoles à l'échelle internationale
Paul Guillibert, Université Nanterre Paris Ouest : La nature de l'impérialisme : une écologie de la dépossession
Aurélie Trouvé, AgroParisTech : Les formes de domination dans les politiques et le commerce agricoles à l'échelle internationale
Paul Guillibert, Université Nanterre Paris Ouest : La nature de l'impérialisme : une écologie de la dépossession
- Vendredi 8 janvier, 14h30 -18h
Emmanuelle Sibeud, Université Paris 8 - Vincennes Saint Denis : Sciences
et empires. Comment décoloniser les savoirs sur l'Afrique?
Jean Batou, Université de Lausanne : Continuités et discontinuités de l'impérialisme russe, 1914-2014
Jean Batou, Université de Lausanne : Continuités et discontinuités de l'impérialisme russe, 1914-2014
Fabien Escalona, Sciences Po Grenoble : Les sociaux-démocrates face à l'impérialisme
- Samedi 9 janvier 2016, 14h30-18h
Gilbert Achcar, School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de
Londres : D'un déclin à l'autre? L'hégémonie politico-militaire des
États-Unis et son avenir
Claude Serfati, Université Versailles Saint-Quentin, Actualité de l'impérialisme : le cas de la France
Costas Lapavitsas, School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres : Hierarchy and Power in the European Union
Organisation : Marxismes au XXIe siècle, en partenariat avec Espaces Marx, Fondation Gabriel Péri, revue Actuel Marx, revue Contretemps, Centre d’Économie Paris Nord, (CNRS/Université Paris 13), Institut d’études politiques, historiques et internationales de l'Université de Lausanne.
Claude Serfati, Université Versailles Saint-Quentin, Actualité de l'impérialisme : le cas de la France
Costas Lapavitsas, School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres : Hierarchy and Power in the European Union
Organisation : Marxismes au XXIe siècle, en partenariat avec Espaces Marx, Fondation Gabriel Péri, revue Actuel Marx, revue Contretemps, Centre d’Économie Paris Nord, (CNRS/Université Paris 13), Institut d’études politiques, historiques et internationales de l'Université de Lausanne.
Libellés :
État,
guerre,
impérialisme,
marxisme,
Politique
jeudi 15 octobre 2015
2015-2016 + lecture
Le programme du séminaire pour 2015-2016 est en cours de finalisation et sera très prochainement publié sur le blog et sur le site.
Nous vous signalons également la parution de ce livre d’entretiens de Stathis Kouvélakis avec Alexis Cukier qui vient de paraître aux éditions La Dispute et intitulé : La Grèce, Syriza et l’Europe néolibérale
vendredi 22 mai 2015
[Parution] Antoine Artous, Tran Hai Hac, José Luis Solís González & Pierre Salama | Nature et forme de l’État capitaliste
L’État moderne est-il un point aveugle du marxisme ? Comprendre l’État et les mécanismes de l’exercice de
la citoyenneté.
Si on s’accorde à reconnaître l’actualité des
analyses de Marx sur la mondialisation du capitalisme et la marchandisation du
monde, on s’interroge souvent sur ses analyses politiques de l’État. De plus,
la crise de l’État moderne oblige les marxistes à revenir sur leur analyse de
l’État. Marx aurait produit une compréhension de l’économie capitaliste
en oubliant la politique et donc l’État. C’est oublier que Marx, acteur
politique engagé, a aussi produit des analyses pertinentes des régimes
politiques de son temps. Ainsi, l’analyse du bonapartisme dans son livre Le 18
Brumaire de Louis Bonaparte est-elle devenue un classique de la « science
politique ». Et dans son œuvre majeure, Le Capital, il avait prévu un chapitre
sur l’État qui n’a jamais vu le jour. Cependant, nombre de ses écrits analysent
en profondeur l’État, sa formation, son rôle et son fonctionnement.
Les auteurs de cet ouvrage ne se
satisfont pas de ce constat. Ils reprennent à bras-le-corps la question de
l’État en la confrontant à la tradition marxiste et à différents auteurs.
Antoine Artous revient d’abord sur les « difficultés »
rencontrées par le marxisme dans son approche de l’État et évoque les
discussions que cela a soulevé. Il critique les analyses de l’État de classe
comme substance transhistorique et réexamine l’État à partir des textes du
jeune Marx et du Capital. Enfin, il revient sur la question centrale du
dépérissement de l’État et les interrogations que cela soulève.
Tran Hai Hac avec son « État et capital dans l’exposé
du Capital » nous introduit au travail théorique de Marx dans ses divers écrits
et particulièrement dans Le Capital.
José Luis Solís González nous propose ensuite une
présentation des débats de l’École dite de « la dérivation » qui s’est
développée dans les années 1970 et qui a influencé de nombreuses analyses.
Enfin, Pierre Salama aborde « l’État et ses
particularités dans les pays émergents latino-américains ». Il nous offre ici
une analyse concrète de l’incarnation étatique dans des configurations
politiques et sociales différentes sur le continent sud-américain et revient
sur les incidences théoriques qu’elle comporte.
L’ensemble des contributions publiées ici offre au
lecteur une puissante invitation à la réflexion sur la nature des États
d’aujourd’hui qui apparaissent, en France par exemple, de moins en moins comme
des régulateurs sociaux et de plus en plus comme des États autoritaires,
évolution qui bien entendu interroge notre démocratie. Davantage qu’une
simple exégèse de lectures de la pensée de Marx, ce livre est une invitation à
réfléchir à notre avenir démocratique.
Table des matières
Introduction par Antoine Artous
1. Retour sur quelques difficultés et problèmes par Antoine Artous
2. État et capital dans l’exposé du Capital par Tran Hai Hac
1. Retour sur quelques difficultés et problèmes par Antoine Artous
2. État et capital dans l’exposé du Capital par Tran Hai Hac
3. L’État comme catégorie de l’économie politique par
José Luis Solís González
4. L’État et ses particularités dans les pays
émergents latino-américains par Pierre Salama
samedi 16 mai 2015
[séminaire 2014-2015] Séance du 27 mai 2015
Kevin Anderson, « Sur Marx et les sociétés non-occidentales »
à propos de son ouvrage, Marx aux antipodes (Syllepse, 2015), dont la préface est librement accessible sur le site du séminaire Marxismes au XXIe siècle (ici).
Attention : la séance se déroulera mercredi 27 mai de 18h à 20h, à la Maison de la Recherche de l'Université de Paris-IV (28, rue Serpente, 75006 Paris, M° Odéon)
à propos de son ouvrage, Marx aux antipodes (Syllepse, 2015), dont la préface est librement accessible sur le site du séminaire Marxismes au XXIe siècle (ici).
Attention : la séance se déroulera mercredi 27 mai de 18h à 20h, à la Maison de la Recherche de l'Université de Paris-IV (28, rue Serpente, 75006 Paris, M° Odéon)
Libellés :
anthropologie,
critique,
ethnologie,
Marx,
philosophie,
Politique,
sociétés non-occidentales
dimanche 10 mai 2015
[Séminaire 2014-2015] séance du 16 mai 2015
Emmanuel Renault, Sur le jeune Engels
samedi 16 mai 2015, de 16h à 18h
à l'ENS, 29 rue d'Ulm, 75005 Paris, salle 236
À l'occasion de la parution du premier volume des écrits de jeunesse de F. Engels dans le cadre de la Grande édition Marx-Engels (GEME),
Libellés :
Engels,
Grande édition Marx-Engels (GEME),
philosophie
dimanche 22 mars 2015
[Parution] K. Anderson | Marx aux antipodes : nations, ethnicité et sociétés non occidentales [Syllepse, 2014]
Selon une présentation trop
rapide, Marx n’aurait été que le théoricien du capitalisme des sociétés
occidentales. L’auteur du Capital n’a pourtant pas ignoré le
reste du monde.
En
effet, son installation à Londres l’a placé au cœur du plus grand empire
mondial. Ce poste d’observation l’amènera à prendre en compte les sociétés
non-occidentales et le colonialisme auxquels il consacrera une part importante
de son travail. L’ouvrage nous dévoile cette part essentielle et toujours
actuelle, et souvent ignorée, de l’œuvre de Marx.
Ce
livre s’intéresse aux écrits de Marx sur des sociétés qui, de son vivant, se
situaient pour la plupart à la périphérie du capitalisme. Il s’agit d’une
approche inédite des rapports raciaux et coloniaux dans l’œuvre de Marx. L’auteur
s’intéresse particulièrement aux contributions moins connues de Karl Marx, tels
que ses articles publiés dans le New York Tribune et ses carnets, pour certains inédits, de la période
1879-1882, consacrés aux sociétés non-occidentales et précapitalistes. Il
examine la théorisation que fait Marx d’un certain nombre de sociétés non-occidentales
de son temps – de l’Inde à la Russie en passant par l’Algérie et la Chine – et
des relations qu’elles entretiennent avec le capitalisme et le colonialisme. Il
revient sur son approche des mouvements d’émancipation nationale, en
particulier en Pologne et en Irlande et leurs rapports avec les mouvements démocratiques
et socialistes de l’époque. Apport souvent occulté, la théorisation de Marx des
relations qu’entretiennent race, ethnicité et classe, qu’il s’agisse de la
classe travailleuse noire aux États-Unis pendant la guerre de Sécession ou de
la classe ouvrière irlandaise en Grande-Bretagne, est également étudiée. Acteur
engagé, Marx apporte en effet systématiquement son soutien à des mouvements
pour l’indépendance comme ceux de Pologne et d’Irlande, ainsi qu’à la cause
anti- esclavagiste aux États-Unis. Il rappelle que les mouvements ouvriers qui
ne soutiennent pas les mouvements nationalistes progressistes ou qui ne
combattent pas le racisme à l’égard des minorités ethniques à l’intérieur de
leur propre société courent le danger d’entraver, voire de mettre fin à leur
propre développement et de dégénérer. Pour l’auteur, « le prolétariat de Marx n’est
pas seulement blanc et européen mais comprend également les travailleurs noirs
aux États-Unis de même que les Irlandais qui ne sont pas considérés comme “blancs”
à l’époque par les cultures dominantes britannique et nord-américaine ». Marx
est donc d’abord un théoricien global dont la critique sociale envisage les
notions de capital et de classe de manière assez large et ouverte pour inclure
les particularités liées au nationalisme, à la race et à l’ethnicité, ainsi qu’aux
variétés diverses de développement humain, social et historique, depuis l’Europe
jusqu’à l’Asie et des Amériques à l’Afrique. Pour Kevin B. Anderson, « Marx est
un théoricien dont la conception du capitalisme en tant que système social n’en
fait pas un universel abstrait mais qu’elle est parcourue par une vision
sociale riche et concrète dans laquelle universalité et particularité
interagissent dans le cadre d’une totalité dialectique ».
La préface à l’édition française du texte, avec l’aimable autorisation des éditeurs, est disponible sur le site Marxismes au XXIe siècle.
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jeudi 12 mars 2015
[Parution] C. Delphy | Pour une théorie générale de l’exploitation : l’extorsion du travail non libre (Syllepse, 2015)
Comment en finir avec
cette exploitation radicale qu’est le travail domestique des femmes ? –
Pourquoi et comment 15 % du PIB sont fournis gratuitement par les femmes au
profit des hommes ? Selon l’Insee, 15 % du PIB valorisés à 292 milliards
d’euros, ou encore 60 milliards d’heures travaillées, ont été, en France,
fournis gratuitement. Le nom de cette activité ? Le travail domestique assigné
à une partie particulière de la population : les femmes. On a beaucoup glosé et
parfois « regretté » la répartition « inégalitaire » des tâches domestiques,
sans pour autant vouloir, prononcer le mot d’ exploitation. Le « travail
ménager », qui repose sur les femmes, reste donc un marqueur fondamental de la
société. On ne constate dans ce domaine aucune réelle évolution positive : il
apparaît comme une contrainte immuable attachée « naturellement » aux femmes. À
la question de savoir pourquoi cette situation d’inégalité et d’exploitation
persiste, Christine Delphy répond par un implacable constat : parce qu’il y a
des bénéficiaires à cette situation, les hommes. « Le travail ménager ne
bénéficie pas au capitalisme, mais aux hommes, écrit-elle, ajoutant, pour
enfoncer le clou, à la théorie du “profit pour le capitalisme”, j’oppose depuis
longtemps celle du « profit pour la classe” des hommes. »» Dans cet
ouvrage court et concis, elle décortique les mécanismes de cette extorsion de
travail gratuit. Il ne s’agit pas pour elle de la survivance d’un archaïsme,
mais d’un élément constitutif du fonctionnement normal de la société et plus
précisément de ce qu’elle appelle le « mode production domestique » dont elle
expose ici le fonctionnement. Il faut revenir à une analyse à la « racine » de
la réalité. C’est l’objet premier de ce livre qui propose une « théorie
générale de l’exploitation » du travail domestique qui ne se réduit pas au
travail au ménager.
Elle met en lumière une «
division sexuelle du travail » qui articule une hiérarchie dominatrice et une
exploitation. Les mouvements féministes, qui ont, depuis longtemps, dénoncé la
« double journée de travail », ont apporté des analyses différentes sur
lesquelles Christine Delphy revient. Elle discute également la conception
marxiste de l’exploitation qui ignore, ou oublie, les conditions générales de
son exercice et réduit celle-ci au périmètre de l’extraction de la plus-value.
Elle indique enfin des propositions pour en finir avec cet esclavage
domestique. Elle nous propose avec cet ouvrage un précis radical sur
l’exploitation et l’oppression de la seconde moitié de l’humanité au profit de
la première
La préface de Mélissa Blay et Isabelle Courcy au livre de C. Delphy est librement accessible sur le blog Entre les lignes, entre les mots.
La préface de Mélissa Blay et Isabelle Courcy au livre de C. Delphy est librement accessible sur le blog Entre les lignes, entre les mots.
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masculin,
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mardi 10 mars 2015
[Parution] Marx politique (La Dispute, 2015)
Marx est
un penseur politique majeur, en dépit de préjugés qui demeurent tenaces. Mais
en quoi consiste précisément sa pensée politique ? Pour répondre à cette
question, ce livre présente des recherches internationales récentes, qui
renouvellent le regard sur Marx – théoricien, journaliste et militant – et affirment
l'actualité de sa pensée.
Cet
ouvrage collectif aborde divers terrains : philosophie, histoire, économie, théorie
politique, question sociale. Stathis Kouvélakis montre que la critique de l’État,
remise sur le métier au fil des évolutions historiques et politiques, le
conduit à repenser les rapports entre économie et politique. Ellen Meiksins
Wood relie critique du capitalisme, analyse des luttes de classe, examen des
questions de la démocratie, du genre et de la race, en les replaçant dans une
perspective historique de longue durée. Kevin Anderson remet en cause l’idée reçue
d’un Marx ethnocentriste et insiste sur sa réflexion concernant les sociétés
occidentales. Guillaume Fondu aborde de façon critique l'économie politique hétérodoxe
contemporaine. Antoine Artous revient sur la théorie de la valeur en discutant
un livre de Moishe Postone qui a fait date.
Fenêtre
ouverte sur un marxisme contemporain divers et vivace, ce livre montre que
l'oeuvre de Marx et ses prolongements sont indispensables pour penser la
transformation sociale et l'action politique aujourd'hui. Les deux textes
anglais sont traduits par Paul Guillibert et Frédéric Monferrand.
Table des
matières
Chapitre
1. Marx et la forme politique, par Stathis Kouvelakis,
Chapitre
2. Capital et classe, mais pas seulement : Marx à propos des sociétés
non-occidentales, du nationalisme et de l'ethnicité, par Kevin B. Anderson
(traduit par Frédéric Monferrand)
Chapitre
3. Capitalisme et émancipation humaine, par Ellen Meiksins Wood (traduit par
Paul Guillibert)
Chapitre
4. Hétérodoxie et critique de l’économie politique, par Guillaume Fondu
Chapitre
5. L’actualité de la théorie de la valeur de Marx. A propos de Moishe Postone,
Temps, travail et domination sociale, par Antoine Artous
J.-N. Ducange et I. Garo (dir.), Marx politique. Paris : La Dispute, 2015 ; 256 p.
dimanche 22 février 2015
[séminaire 2014-2015] séance du 14 mars 2015
Isabelle Gouarné « Sciences sociales, marxisme & antifascisme dans les années 1930-1940 »
autour de son ouvrage
L’introduction du marxisme en France : philosoviétisme et Sciences humaines (1920-1939),
Presses universitaires de Rennes, 2013
L’introduction du marxisme en France : philosoviétisme et Sciences humaines (1920-1939),
Presses universitaires de Rennes, 2013
Samedi 14 mars 2015, de 16h
à 18h
Maison de la recherche -
université Paris IV
28, rue Serpente 75006 Paris
(M° Odéon)
28, rue Serpente 75006 Paris
(M° Odéon)
Entrée
libre et gratuite dans la limite des places disponibles
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Marxismes au 21e siècle
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jeudi 22 janvier 2015
[séminaire 2014-2015] Séance du 14 février 2015
Sixième séance du séminaire Marxismes au XXIe
siècle
autour de son ouvrage
(à paraître en 2015 aux éditions La Dispute)
(à paraître en 2015 aux éditions La Dispute)
Marcuse : la dialectique révolutionnaire au seuil de la
stratégie
Samedi 14 février 2015, de 16h à 18h
Maison de la recherche - université Paris IV
28, rue Serpente 75006 Paris
(M° Odéon)
Samedi 14 février 2015, de 16h à 18h
Maison de la recherche - université Paris IV
28, rue Serpente 75006 Paris
(M° Odéon)
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lundi 15 décembre 2014
[Séminaire 2014-2015 | Colloque international] Nicos Poulantzas un marxisme pour le XXIe siècle | argument & programme
Nicos Poulantzas, un marxisme pour le XXIe siècle
Colloque international consacré à l’œuvre de Nicos Poulantzas
L’œuvre de Nicos Poulantzas (1936-1979) alimente aujourd’hui au plan international les recherches marxistes parmi les plus novatrices. Etat, crise, classes sociales, mondialisation, Europe, transformation des rapports de production, fascisme… sur tous ces sujets, Poulantzas a fait évoluer le marxisme sur des voies inexplorées, en s’appuyant sur les classiques – Rosa Luxemburg et Gramsci, parmi d’autres – mais en ouvrant également le marxisme à des influences extérieures, celle de Michel Foucault par exemple. Cette œuvre se situe à la charnière de deux époques : le capitalisme d’après-guerre, et son cycle de croissance ininterrompu de trois décennies, et la période issue de l’entrée en crise de ce cycle dans la première moitié des années 1970, dont nous ne sommes à bien des égards pas encore sortis. C’est ce qui confère à la pensée de Poulantzas sa très grande actualité.
L’affiche du colloque est disponible à cette adresse |
Si la Grande-Bretagne, l’Allemagne
ou encore l’Amérique latine connaissent de puissantes traditions de recherche
poulantzassiennes depuis plusieurs décennies, on ne peut pas en dire autant de
la France, pourtant pays d’élection de Poulantzas. Comme tout ce qui touche de
près ou de loin au marxisme, l’œuvre de Poulantzas a été l’objet en France,
depuis les années 1980, d’un remarquable silence. Aujourd’hui, de nouvelles générations
de chercheurs partent à la découverte de cette pensée, et cherchent à la mettre
à contribution pour comprendre les évolutions du capitalisme contemporain. C’est
dans ce mouvement de redécouverte du marxisme en général, et des idées de
Poulantzas en particulier, que ce colloque s’inscrit.
Ce
colloque reviendra sur différents aspects de l’œuvre de Poulantzas : le
rapport aux marxistes classiques, ainsi qu’à Althusser ou Miliband par exemple,
l’influence du contexte des années 1960 et 1970, ainsi que la pertinence
actuelle de ses théories, par exemple la définition de l’Etat comme « condensation
d’un rapport de force entre classes et fractions de classes », le concept
d’ « étatisme autoritaire », ou encore sa position dans le débat
avec Ernest Mandel à propos de la nature de l’Union européenne.
Ce
colloque international réunira philosophes, historien-ne-s, sociologues et géographes
autour de l’analyse, l’évaluation et l’actualité de la pensée d’un des auteurs
marxistes les plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle, et dont la
pensée est sans doute l’une des plus fécondes aujourd’hui.
Vendredi 16 janvier, 9h-12h30
Introduction : Alexis Cukier, Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan
Alvaro Garcia Linera,
vice-président de l’État plurinational de Bolivie
Cédric Durand et Tristan Auvray,
université Paris 13, Un capitalisme européen ? Retour théorique et empirique
sur le débat Ernest Mandel/Nicos Poulantzas, 40 ans après
Ludivine Bantigny, université de
Rouen, Poulantzas et les gauches révolutionnaires : réceptions, discussions
Costis Hadjimichalis, université
Harokopio (Athènes), Geographies of the state : Nicos Poulantzas and
contemporary approaches to space
Vendredi 16 janvier, 14h30-18h
Marco Di Maggio, université La
Sapienza (Rome), L’eurocommunisme des intellectuels. Poulantzas et la
troisième voie vers le socialisme
Stathis Kouvelakis, King’s
College (Londres), Une théorie de l’É(é)tat d'exception : Poulantzas face au
fascisme
Alex Demirovic, Goethe
Universität (Francfort), The capitalist state as a social relation and
democratic transformation to socialism
Samedi 17 janvier, 9h30-13h
James Martin, Goldsmiths
College (Londres), Poulantzas: from law to the state
Guillaume Sibertin-Blanc,
université de Toulouse Jean-Jaurès, Marxisme, Etat, pratique
politique : Retour sur le débat croisé de Poulantzas avec Althusser et
Balibar
Isabelle Garo, lycée Chaptal
(Paris), Théorie de l’État et stratégie politique
*
Le colloque se déroulera le vendredi 16 et le samedi 17 janvier 2015 à la Maison de la recherche de l’université Paris IV, 28 rue Serpente 75006 Paris (M° Odéon).
Libellés :
bourgeoisie,
capitalisme,
communisme,
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critique de la politique,
Ernest Mandel,
État,
fascisme,
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Louis Althusser,
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Politique,
révolution,
socialisme,
stratégie
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